Le carême
Aujourd’hui 14 février nous rentrons dans le temps de Carême (Quarante jours avant Pâques) L’Évangile de Jean ne mentionne pas le partage du pain et du vin lors du dernier repas de Jésus, mais plutôt un geste qui peut être une autre façon de parler de la Cène : il a lavé les pieds de ses disciples lors du dernier repas.
Dans les sociétés anciennes où il n’y avait ni goudron, ni propreté, ni chaussures de qualité mais plutôt beaucoup de poussière, les pieds des gens étaient toujours très sales. Cela explique pourquoi ce geste, ce service, était imposé aux serviteurs et aux esclaves.
Les pieds des disciples n’étaient pas propres comme ceux des cardinaux que le Pape lave dans la basilique de Saint-Pierre tous les jeudis saints. La saleté et la malpropreté des pieds d’autrefois expliquent la réaction de Pierre qui dit à Jésus : « Seigneur, vas-tu me laver les pieds, toi ? »… »Non, tu ne me laveras jamais les pieds ! »… Pierre a peut-être pensé : « Lui ? Lui qui est le plus pur parmi nous, devra s’exposer à un geste qui est cause d’impureté ? »
Donc, l’évangile de Jean ne parle pas du partage du pain et du vin mais rapporte un geste : « il lava les pieds de ses disciples ». Et tout comme pour le partage du pain et du vin, Jésus les invite à renouveler ce geste : « Si donc moi, je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres ».
Si la célébration de la Cène est une répétition du dernier repas de Jésus, elle est aussi un appel à devenir serviteur du prochain. Il est normal que Pierre ne veuille pas être disciple d’un Maître qui se comporte comme un serviteur ; il a fallu la mort et la résurrection de son Maître pour que sa vision de Dieu soit bouleversée. Bon temps de Carême
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Fraternellement
Stefano Mercurio